March 13, 2013

  • Suite romaine

    Pendant que les Princes de l’Église prient, méditent et votent (dans le plus grand secret, comme il se doit pour une multinationale qui se respecte), les milliers de journalistes dépêchés à Rome pour couvrir l’événement (qui, pour l’instant, n’en est pas encore vraiment un,) ne savent pas trop quoi se mettre sous la dent et ont du mal à employer leur temps de façon intelligente pour ainsi justifier les sommes dépensés (souvent à même des deniers publiques) pour leur séjour dans la Ville Éternelle. Ils sont donc à la recherche de sujets insolites qui pourraient faire objet de reportages captivants sur lesquels s’ouvriront les journaux télévisés, le soir venu, faute de vraies nouvelles. Cela permet aux téléspectateurs qui n’en demandaient pas tant d’admirer la foule de pèlerins bigarrés, Place Saint-Pierre; la presse du Vatican où l’on imprimera dès que possible le nouveau calendrier auquel il ne manque que le portrait du nouveau Souverain Pontife; ou encore les tables rondes aux nappes immaculées autour desquelles le soir, après leurs durs labeurs dans la Chapelle sixtine, se réuniront les cardinaux afin de se sustenter. Une autre stratégie des médias pour faire patienter un auditoire captif consiste à donner la parole à une foule de “spécialistes” des questions “religieuses”.  Ces gens, hommes et femmes, parlent d’abondance, de préférence avec une pointe de critique face à cette institution millénaire qu’est l’Église catholique. Ils lui reprochent bien des choses (je vous épargne les détails que vous connaissez tous), mais surtout son légendaire incapacité d’adaptation et son aversion contre toute nouveauté. Et pourtant…

    © MTP

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