January 6, 2013

  • Vendredi passé, j’ai reçu la visite de quelques amies venues à la maison pour prendre une tasse de thé et déguster quelques biscuits de Noël, de gâteau aux fruits et de Stollen. C’était l’occasion de me rendre compte que notre famille semble bien être la seule à ne pas encore avoir mis au rebut le sapin de Noël. De toute évidence, partout ailleurs, les gens sont déjà passés à autre chose (course aux soldes d’après-Noël, retour au travail, planification des prochains voyages d’été, cures d’amaigrissement et autres réalisations des bonnes intentions pour l’année 2013).

    Me voilà encore une fois dans la situation de celle qui vit plus ou moins décalée par rapport au reste du monde.


    Quand j’étais enfant, le Temps des Fêtes commençait avec le premier dimanche de l’Avent (c’était cette journée-là qu’on allumait la première des  quatre bougies sur la couronne de l’Avent) et s’étendait jusqu’à la Chandeleur, le 2 février. Il est vrai qu’à cette époque, le chauffage central était inexistant (ouh là… je viens de révéler mon âge… ! ) et la température dans le salon de mes grands-parents, qui n’était chauffé que lorsqu’on s’en servait, permettait au sapin de Noël de rester frais et vivant plus longtemps qu’aujourd’hui, alors qu’il doit subir la chaleur de nos maisons. Notre compromis, depuis toutes ces années où nous allumons les vraies bougies de notre sapin de Noël décoré selon la tradition allemande, c’est donc de considérer la Fêtes des Rois comme la dernière journée du cycle des festivités du Temps des Fêtes. Cela permet aux amis qui nous rendent visite pendant cette période de rester encore un peu dans cette ambiance particulière où la lumière chaude et vivante des bougies éclaire la nuit et fait naître un espoir pour la suite du monde.



    photo JC Petit

    barbe grise
    et cheveux rares hirsutes
    le vieil homme
     raconte – les yeux brillants –
    ses souvenirs d’enfance

    ©MTP

Comments (6)

  • Décalée Monika ?
    Eh bien, moi aussi !
    Dans mon enfance également nous gardions le sapin
    jusqu’à la Chandeleur.
    A l’âge adulte, j’ai fait de même pendant plusieurs années,
    mais il est vrai que régulièrement nous avions des petites
    réflexions du genre :”Ah, vous aimez faire durer les choses vous !”
    Maintenant je le garde jusqu’à environ la mi-janvier, mais le garder
    jusqu’à l’Épiphanie me semble le minimum.
    Ta réflexion amène à se dire que dans notre société d’aujourd’hui,
    un évènement en chasse souvent un autre et que nous avons du mal
    à faire des pauses, à gouter vraiment ce qui advient et qui mériterait
    une attention plus soutenue dans ses prolongements.
    Bonne Épiphanie Monika !

  • Ah, mais je n’ai pas défait mon sapin encore et il brille de mille feux ! J’aime bien le garder un peu pour réchauffer l’ambiance hivernale. Je ne me souviens pas avoir vu le moindre sapin chez mes grands parents, pas plus que de cadeaux. Je n’ai aucun souvenir de ce genre.

  • Belle évocation de Noëls qui veulent encore dire quelque chose, Monika! Décalée… dis-tu? Eh! bien nous sommes au moins deux… trois.. quatre… puisque je profite des commentaires de Lily et de Danièle.
    Chez moi, pas d’arbre de Noël dans la maison de mon enfance mais… nous n’avions m^me pas l’électricité à l’époque (Aïe mon âge!). Depuis les arbres de Noël souvent de pacotille ont tout envahi: toutes les coutumes sont bonnes à prendre pourvu qu’elles rapportent des sous!
    Hier j’étais invitée chez ma nièce pour la galette des Rois, une délicieuse, à la frangipan et au coco. Et le sapin était encore là, tout illuminé.

  • @Lily - 
    Merci beaucoup d’avoir partagé tes souvenirs, vos traditions et tes réflexions avec nous. Je suis d’accord avec toi : tout en nous plaignant de “l’accélération du temps”, nous avons du mal à nous arrêter et à goûter l’instant. Le Temps des Fêtes est une bonne occasion de résister à cette tendance contemporaine.

  • @daniele17bis - Étonnants, tes souvenirs des Noël chez tes grands-parents ! Chez nous, jusqu’à la mort de mes grands-parents, Noël et la Saint-Sylvestre, ça se passait chez eux (“en haut” – ils restaient dans le logement au-dessus de nous). Et des cadeaux… il y en avait ! Plusieurs pour chacun et chacune…

  • @Monique - 

    Tu me donnes envie d’y goûter, à cette galette des rois remplie de frangipane… C’est une coutume que nous ne connaissons pas en Allemagne. En revanche, des petits groupes d’enfants, vêtus en “rois” (dont un se noircit le visage) et qui portent une étoile fixé sur un long bâton, se promènent de maison en maison (pas partout, peut-être seulement en Rhénanie?) et chantent des chansons au sujet des rois mages pour ramasser… quoi au juste ? Des bonbons ? De l’argent pour les missions ? Eh ben, tu me prends en flagrant délit d’ignorance ! Mais tu peux en voir une photo (pas très bonne, toutes mes excuses) en cliquant ici.

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