Month: January 2013

  • Vendredi passé, j’ai reçu la visite de quelques amies venues à la maison pour prendre une tasse de thé et déguster quelques biscuits de Noël, de gâteau aux fruits et de Stollen. C’était l’occasion de me rendre compte que notre famille semble bien être la seule à ne pas encore avoir mis au rebut le sapin de Noël. De toute évidence, partout ailleurs, les gens sont déjà passés à autre chose (course aux soldes d’après-Noël, retour au travail, planification des prochains voyages d’été, cures d’amaigrissement et autres réalisations des bonnes intentions pour l’année 2013).

    Me voilà encore une fois dans la situation de celle qui vit plus ou moins décalée par rapport au reste du monde.


    Quand j’étais enfant, le Temps des Fêtes commençait avec le premier dimanche de l’Avent (c’était cette journée-là qu’on allumait la première des  quatre bougies sur la couronne de l’Avent) et s’étendait jusqu’à la Chandeleur, le 2 février. Il est vrai qu’à cette époque, le chauffage central était inexistant (ouh là… je viens de révéler mon âge… ! ) et la température dans le salon de mes grands-parents, qui n’était chauffé que lorsqu’on s’en servait, permettait au sapin de Noël de rester frais et vivant plus longtemps qu’aujourd’hui, alors qu’il doit subir la chaleur de nos maisons. Notre compromis, depuis toutes ces années où nous allumons les vraies bougies de notre sapin de Noël décoré selon la tradition allemande, c’est donc de considérer la Fêtes des Rois comme la dernière journée du cycle des festivités du Temps des Fêtes. Cela permet aux amis qui nous rendent visite pendant cette période de rester encore un peu dans cette ambiance particulière où la lumière chaude et vivante des bougies éclaire la nuit et fait naître un espoir pour la suite du monde.



    photo JC Petit

    barbe grise
    et cheveux rares hirsutes
    le vieil homme
     raconte – les yeux brillants –
    ses souvenirs d’enfance

    ©MTP